Veille bibliographique 18 mai 2011

Agomélatine et dépression majeure / nature glutaminergique des neurones SP-ON du noyau sub-latero-dorsal du tegmentum / troubles respiratoires au cours du sommeil paradoxal

Pharmacologie
Une revue de la littérature parue dans le Lancet (17 mai 2011) intitulée « Novel melatonin-based therapies : potential advances in the treatment of major depression » évalue la pertinence de l’agomélatine, un antidépresseur agoniste des récepteurs de la mélatonine et antagoniste des récepteurs 5HT2c de la sérotonine, dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs.Neurosciences
Une étude parue dans la revue Sleep (1 er avril 2011, 34(4):419-23) intitulée « Evidence that neurons of the sublaterodorsal tegmental nucleus triggering paradoxical (REM) sleep are glutamatergic », vient apporter des éléments probants venant conforter l’hypothèse selon laquelle les neurones SP-ON du noyau sub-latero-dorsal du tegmentum, activateurs du sommeil paradoxal sont de petite taille et de nature glutamatergique. A travers leurs projections descendantes vers les neurones nociceptifs médullaires et/ou spinaux GABAergiques et glycinergiques, ils pourraient jouer un rôle important dans l’atonie musculaire observée en période de sommeil paradoxal.

Respiration
La prévalence des troubles respiratoires observés au cours du sommeil paradoxal (REM-related SDB), leurs caractéristiques cliniques, l’adhésion des patients au traitement par PPC ont été évalués dans le cadre d’une étude transversale menée sur une large cohorte de 1019 patients adressés pour examen polysomnographique. L’étude intitulée « Prevalence, clinical features, and CPAP adherence in REM-related sleep-disordered breathing : a cross-sectional analysis of a large clinical population » est parue dans la Revue Sleep and Breathing (27 mai 2011).

Chronobiologie
Un ensemble de neuropeptides de l’hypothalamus intervient dans la régulation du cycle veille-sommeil. Cette région du cerveau joue un rôle également dans la régulation de l’homéostasie énergétique et du comportement alimentaire. Une étude parue dans la revue Physiology and Behavior (13 mai 2011) intitulée « Refeeding after a 24-hour fasting deepens NREM sleep in a time-dependent manner » explore, dans ce contexte, dans quelle mesure une modulation de la prise alimentaire (« feeding regimen ») influe sur les paramètres physiologiques de l’alternance veille/sommeil et sur la température du corps.