Nouveau modèle animal de SAS / Durée de sommeil et immunité / phénotype et SAOS / sommeil et dystonie cervicale…

Respiration

- Un protocole expérimental dont les résultats sont parus dans la revue Sleep (vol 34, n°4, 2011) dans un article intitulé « Cat Model of Sleep Apnea » a permis de développer un modèle animal de syndrome d’apnées obstructives du sommeil en reproduisant les facteurs pathogéniques relevés chez le patient apnéique. Semblable à la forme humaine de la maladie, ce modèle présente un sommeil allégé et fragmenté entretenu par la répétition des apnées obstructives. Il permet de mettre en évidence notamment l’interaction entre les facteurs anatomiques pharyngés et l’état de sommeil dans la survenue de l’obstruction pharyngée. Il constitue en cela un outil modulable pour l’exploration de la physiopathologie des apnées de modérées à sévères, le premier outil de cet ordre, prometteur pour la poursuite des investigations sur les mécanismes pathogéniques qui entourent les apnées du sommeil obstructives et pour le développement et l’optimisation de solutions pharmacologiques ajustées. (relecture PC Neuzeret)

- Une étude parue dans la revue Sleep and Breathing (16 avril 2011) a voulu caractériser le phénotype de patients d’âges différents diagnostiqués en clinique comme atteints d’apnées du sommeil obstructives, afin de déterminer le meilleur index indiciel d’apnées-hypopnées pour un diagnostic plus ciblé. Une analyse rétrospective des données issues de l’examen polysomnographique de 23 806 patients a ainsi été effectuée, à l’issue de laquelle il est apparu que la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil varie en fonction de l’âge et du genre des individus, la sévérité du SAOS étant moins importante chez les femmes quelque soit leur âge. Obésité, ronflement, hypertension et somnolence diurne excessive ont été identifiés comme des facteurs prédictifs quelque soit le genre tandis que les plaintes d’insomnie perçues comme représentant un facteur prédictif négatif.

Sommeil et immunité

- Les variations de la durée de sommeil affectent-elles la fonction immunitaire ? Une étude parue dans la revue Brain, Behavior and Immunity (7avril 2011) a voulu évaluer cette incidence sur 36 sujets sains par prélèvement de sérum âgés de 20 à 54 ans, 3 matins consécutifs pour 29 d’entre eux et 1 matin pour 7 d’entre eux. L’activité des cellules immunitaires (lymphocytes T et B) a été mesurée par cytométrie en flux. Une relation ténue et différenciée entre durée de sommeil restreinte et fonctions des lymphocytes T et NK a été identifiée.

Neurologie

- La qualité du sommeil de 221patients atteints de dystonie cervicale et de blépharospasme a été analysée dans le cadre d’une étude contrôlée parue dans le Journal of Neurology (16 avril 2011), et ce afin d’explorer la spécificité et la fréquence de troubles du sommeil associés à ces pathologies, et leur interaction avec des symptômes comme la douleur et la dépression.

Psychiatrie

- La réponse dynamique du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien en contexte de troubles du sommeil est mesurée par un test de dexaméthanose et de libération de corticotropine dans le cadre d’une étude contrôlée parue dans le Journal of Psychiatric Research (16 avril 2011) chez 25 patients atteints de SAOS, 18 patients atteints de syndrome des jambes sans repos et 21 patients souffrant d’insomnie primaire.

Pédiatrie

- Une étude parue dans le Journal of Clinical Medicine (2011 Apr 15 ;7(2):153-7) vient pondérer l’association admise parfois tacitement entre un sommeil insuffisant et une propension à l’obésité chez l’enfant. L’analyse d’une base de données nationale élargie intégrant la prise en compte des facteurs sociodémographiques impactant la survenue d’une obésité, n’a pas permis d’isoler statistiquement le facteur « temps de sommeil insuffisant » comme passible de susciter per se une obésité chez l’enfant. Les auteurs rappellent ainsi qu’un niveau de preuve suffisant fait encore défaut.

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