Par le Pr Isabelle ARNULF
Service des pathologies du sommeil, Département R3S Centre de référence national : narcolepsie, hypersomnie et syndrome de Kleine-Levin Hôpital Pitié-Salpêtrière Présidente de la SFRMS« Rêver d’échouer au concours de médecine influence-t-il son résultat ? Anticipation onirique, simulation et performance cognitive »
Nous avons étudié les rêves faits par 719 étudiants en première année de médecine la veille de passer le concours *. Parmi ceux qui se souvenaient d’avoir rêvé la veille, 60,4% avaient rêvé du concours, dans lequel ils avaient en majorité (78%) un problème (surtout des retards, l’oubli d’affaire, des erreurs pour cocher les cases, l’incompréhension des questions). Les étudiants qui avaient rêvé du concours avant de le passer obtenaient une meilleure note au concours (+0,5 point pour les rêves de la veille et +0,7 point pour les rêves du trimestre, la note étant proportionnelle à la fréquence de ces rêves) que ceux qui n’en avaient pas rêvé. Ces résultats indiquent que l’anticipation négative d’un événement stressant est quasi-universelle en rêve. Cette simulation virtuelle de l’épreuve semble apporter un gain de performance.
* Fin 2012 pour le concours, les résultats en février 2013
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