Dr Bruno Claustrat, président de la SFC et de l’association Prosom, prend la parole suite à l’étude intitulée Rare MTNRB variants impairing melatonin receptor 1B function contribute to type 2 diabetes

résumé

“La mélatonine, hormone de la nuit joue le rôle d’un synchroniseur endogène, en particulier sur le rythme veille-sommeil. Les troubles du sommeil (durée et qualité) augmentent l’incidence du diabète de type II. Dans une étude impliquant 7600 patients diabétiques et sujets contrôles, une équipe franco-britannique coordonnée par Guy Froguel (CNRS/Lille), en collaboration avec Ralph Jockers Institut Cochin, Paris) a mis en évidence des mutations rares du gène codant le récepteur MT2 de la mélatonine, dont certaines rendent non fonctionnel ce récepteur. Chez les porteurs de cette mutation, le risque de développer un diabète est près de 7 fois plus élevé. Par ailleurs, on peut se rappeler qu’il y a plus de 20 ans a été décrit chez les diabétiques un déficit en mélatonine, hormone dont le contrôle de la synthèse est essentiellement sympathique. Sur le plan conceptuel, ce travail de génétique est important. On connaissait depuis peu l’implication du système circadien dans le contrôle des voies métaboliques. Chez la souris, des mutations des gènes impliqués dans le fonctionnement de l’horloge, de clock en particulier, contribuent au syndrome métabolique. L’augmentation du risque diabétique chez les patients présentant une insensibilité à la mélatonine permet d’établir un lien direct entre troubles métaboliques et perturbations du système circadien. En pratique, le risque plus élevé pour les travailleurs postés de développer un diabète est mieux compris.”

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