Une étude épidémiologique transversale intitulée « Underexposure to light at work and its association to insomnia and sleepiness » vient d’être publiée dans la revue Journal of Psychosomatic Research (70 (2011) 29–36).

Une étude épidémiologique transversale intitulée « Underexposure to light at work and its association to insomnia and sleepiness » vient d’être publiée dans la revue Journal of Psychosomatic Research (70 (2011) 29–36). Réalisée sur un échantillon de 13 296 individus travaillant au sein d’une entreprise de transport, elle a permis de mettre en évidence l’effet de la privation de lumière sur les individus soumis à des conditions de travail impliquant une sous-exposition à la lumière naturelle.L’échantillon comportait deux groupes. Ainsi, pendant les heures de travail, 34.9 % de l’échantillon n’était pas exposé la lumière du jour tandis que 65.1 % de l’échantillon connaissait une exposition partielle ou pleine à la lumière naturelle. L’évaluation de la qualité de sommeil de ces individus a été effectuée par questionnaires d’évaluation subjective tandis que l’exposition à la lumière et son intensité estimées en fonction des horaires de travail et de la mesure objective de l’intensité lumineuse.Il est apparu, après un tri à plat des données recueillies, que les plaintes d’un sommeil de piètre qualité ou de troubles du sommeil émanaient, avec une prévalence significative, du groupe non exposé à la lumière : sommeil non réparateur, (36.8% vs. 29.5% ; Pb.0001), insomnie (28.8% vs. 24.8%), insomnie sévère (14.1% vs.10.9%), somnolence diurne (6.8% vs. 4.3%). Une analyse multi-variée a révélé des troubles de type insomnie (OR=1.8, 95% CI 1.3–2.3, Pb.01) et hypersomnie (OR=1.9, 95% CI=1.3–2.4, Pb.01) plus prégnants au sein du groupe de travailleurs non exposé à la lumière.

*Les auteurs de cette étude : Damien Leger, Virginie Bayon, Maxime Elbaz , Pierre Philip, Dominique Choudat

Le résumé de cette étude est en ligne ici : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/…