Consensus SJSR – Publication

Sous la coordination du Pr Charley Monaca, des experts de la SFRMS ont proposer, lors du Congrès du Sommeil de Strasbourg en 2016, un consensus sur les différentes stratégies face à un SJSR.

À l’occasion de l’édition 2016 du Congrès du Sommeil®, qui s’est tenu à Strasbourg, des experts de la SFRMS, sous la coordination du Pr Christelle CHARLEY MONACA, ont présenté un consensus sur les stratégies médicales face à un SJSR. Cette démarche est née d’une observation de manques de référentiels français dans le diagnostic et la prise en charge du patient. Ces consensus ont été co-publiés dans la Revue Neurologique.

Les membres SFRMS à jour de leur cotisation de l’année en cours peuvent accéder à ces consensus en se connectant avec leur code personnel sur la plateforme em-consult. Vous n’avez pas vos codes ? Consultez la FAQ 

 

  • Comment poser le diagnostic d’un syndrome des jambes sans repos ? 

Auteurs : L. Leclair-Visonneau, M.-F. Vecchierini, C. Schröder, C. Charley Monaca

 

Bien diagnostiquer le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est primordial pour le suivi et la prise en charge des patients. Le diagnostic est le plus souvent clinique et s’appuie sur la présence des critères diagnostiques : le besoin de bouger les membres inférieurs, plus ou moins accompagné de sensations désagréables, à prédominance vespérale et amélioré par le mouvement. Dans de rares cas, l’interrogatoire n’est pas suffisant et la réalisation d’un examen polysomnographique est nécessaire. Lorsque le diagnostic positif est fait, le bilan doit être complété par un examen neurologique, par la recherche d’une carence martiale. La sévérité du SJSR est à apprécier afin de définir la nécessité ou non de mettre en place un traitement spécifique. Il est absolument nécessaire avant toute prise en charge thérapeutique de poser un diagnostic de certitude de SJSR et d’en préciser le phénotype. Cela permettra d’envisager un traitement personnalisé et de limiter le risque de survenue de syndrome d’augmentation.

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  • Traitement du syndrome des jambes sans repos nouvellement diagnostiqué

Auteurs : N. Limousin, M. Flamand, C. Schröder, C. Charley Monaca

 

La prise en charge thérapeutique du syndrome des jambes sans repos (SJSR) ne doit être envisagée qu’après un diagnostic de certitude. Le SJSR doit donc être phénotypé précisément, une carence martiale doit être recherchée systématiquement et les facteurs favorisants doivent être éliminés lorsque cela est possible. Un traitement médicamenteux sera envisagé pour les formes sévères ou très sévères. Le traitement médicamenteux sera basé sur l’utilisation d’agonistes dopaminergiques, et/ou de ligands α2δ-1, et/ou d’opiacés. En première intention, le traitement sera une monothérapie, à faible posologie et le choix de la molécule sera fonction de l’interrogatoire et du bilan réalisé.

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  • Syndrome des jambes sans repos pharmaco-résistant

Auteurs : S. Chenini, I. Arnulf, C. Charley Monaca, I. Ghorayeb

 

Les agonistes dopaminergiques, les ligands α2δ et les opioïdes constituent, en monothérapie, les traitements de première intention dans la prise en charge du syndrome des jambes sans repos (SJSR). Toutefois, l’évolution du SJSR peut être accompagnée d’exacerbations malgré le traitement : recrudescence des symptômes, augmentation de leur intensité, transformation douloureuse, extension à d’autres partie du corps, sans que cela ne réponde aux critères du syndrome d’augmentation. Cette installation d’un SJSR « pharmaco-résistant » peut être à l’origine de douleurs, d’insomnie sévère et de troubles psychiatriques altérant considérablement la qualité de vie des patients. L’absence de recommandations françaises, tenant compte des spécificités de la population et des choix thérapeutiques disponibles en France, laisse le praticien démuni face à des patients en souffrance physique et morale. Notre groupe, composé d’experts neurologues et somnologues, propose une stratégie diagnostique, à la recherche de causes organiques, psychiatriques ou iatrogènes de pharmaco-résistance, et formule des recommandations pour aider le praticien à mieux prendre en charge ces patients, en proposant des traitements adaptés à chaque cas. Notre groupe de travail recommande après une confirmation du diagnostic de SJSR pharmaco-résistant, la réalisation d’un bilan obligatoire comprenant : une vidéo-polysomnographie, un bilan biologique incluant le statut martial, la formule de numération standard et le taux de protéine réactive C. Le choix thérapeutique se fera en fonction des comorbidités : agoniste dopaminergique en cas de dépression ou de mouvements périodiques des jambes associés, ou ligand α2δ en cas d’insomnie, de plainte douloureuse ou de trouble anxieux généralisées, en association aux opioïdes faibles si nécessaire. Les opioïdes forts sont réservés au SJSR plurirésistant.

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  • Syndrome d’augmentation dans le syndrome des jambes sans repos

Auteurs : S. Leu-Semenescu, C. Petiau, C. Charley Monaca, Y. Dauvilliers

 

Le syndrome d’augmentation est une des complications les plus sévères du SJSR. Le syndrome d’augmentation est caractérisé par l’aggravation des symptômes sous traitement, avec notamment une augmentation de la sévérité des symptômes, une avance de l’horaire d’apparition des symptômes. Ce syndrome d’augmentation survient principalement avec les traitements dopaminergiques. Il est primordial pour le patient d’en prévenir sa survenue en éduquant le patient et en évitant de prescrire de trop fortes doses d’agonistes dopaminergiques. Lorsque le syndrome d’augmentation est présent et confirmé par la recherche des critères diagnostiques, le spécialiste prenant en charge le syndrome des jambes sans repos doit réagir très rapidement pour modifier le traitement du patient. Dans cet article, notre groupe d’experts propose une stratégie pratique de diagnostic, de prévention et de prise en charge du syndrome d’augmentation.

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